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Création d'un film d'animation
Création d'un film d'animation
  • Création de mon dernier film d'animation de A à Z, du modelage des personnages au résultat final. Fabrication des décors, scénario, composition de la musique, des ambiances, montage, peinture, ... Un film poétique en stop-motion à la manière de Tim Burton.
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Création d'un film d'animation
15 décembre 2009

Création des décors #1

          Un coup, un traumatisme, qui laisse entrevoir une brèche, une fissure, permettant alors à la lumière, à une lueur, de pénétrer mon esprit engrangeant ainsi espoir et créativité. Enfin, brèche créée par l'abandon partiel de la création des personnages, reportée, qui a donnée place à une autre facette de la création matérielle du film, la construction des décors.
          Trois planches mesurant chacune un mètre carré de planitude plane, de longues recherches de récup' dans un grenier, de la colle, du sable, du temps, et voilà le premier décor qui prend forme. (Message pour les animateurs : pour tout ce qui est décors voir même pour les personnages, pensez à tout recyclage possible, que ce soit des vieux jouets, des chutes de bois, des morceaux de cartons... Stockez, ça sert toujours à un moment ou à un autre.)
          Maintenant imaginez, un coin enclavé au beau milieu d'un océan légèrement houlé par Neptune, sans âme qui vive à l'horizon. La seule présence quotidienne tenant dans celle de l'astre solaire, à condition bien entendu que ce dit astre soit de la partie ce jour-là. Une modeste colline au cœur des eaux, des cailloux, un peu de verdure et de sable, une brise légère qui vous dépose ses crachins au visage, voilà de quoi est composé ce premier décor, l'île déserte.
          Lieu intime d'Hippolyte, dans la scène d'ouverture on verra une tempête en mer et Hippolyte sur une barque -Blackout-, il se réveille sur une plage, sur cette dite île qui sera désormais le lieu de son inconscient, tout son inconscient se jouera alors sur ce décor, ce qu'il y vivra sera en corrélation avec sa vie sensible.

          Petit parallèle entre sensible / intelligible. L'expérience sensible ne dépend (a priori) pas de l'onirisme (du monde des rêves). A l'inverse, l'onirisme, lui, dépend (a priori) du conscient. Car (a priori), tout ce qui nous forme à la vie, ce qui nous forme au langage, la parole, à la vue, la définition des détails, des couleurs, l'interprétation visuelle des choses sensibles, toutes ces choses sont acquises par le vécu. En ce sens, je pense que tous ce qui est de l'ordre du sensible est acquis par l'expérience même du sensible, du vécu et donc du réel. Qu'en est-il alors de notre subconscient ? On marque souvent une disparité entre conscient et subconscient créant ainsi (comme pour toutes choses que l'on distingue) une sorte de hiérarchie réminiscente.

          Le conscient, le collectif, le logique, le scientifique est alors placé devant (tel un masque) le subconscient, le personnel, l'intelligible, le hasard, l'incompréhensible (qui est de ce fait mis de côté). Mais a t'on appris à voler dans le réel? Notre corps non en tant qu'être mais en tant que chair nous permet-il de voler? Non, donc le vécu ne nous l'a pas appris. On peut pourtant voler dans un rêve bien qu'on ne l'ai pas vécu comme expérience réelle, peut-on donc acquérir du vécu onirique qui ait une réalité consciente? L'onirisme est l'expérience du personnel et du merveilleux, pour citer Marcel Proust : "Mieux vaut rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver."

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